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03/06/2013

A l'ouest, rien de nouveau ?

Nous avons profité de la "grande vente de l'ADOSM" (Association pour le Développement des Oeuvres Sociales de la Marine) à Brest pour faire le tour des libraires. Le résultat n'est pas fameux. Nous devons nous rendre à l'évidence : les libraires, dans leur grande majorité, ne sont pas des promoteurs. De plus en plus, leurs clients viennent acheter ce qui leur a été vendu comme "devant être lu". Le libraire, le vrai, souvent désespéré, avoue vivre des produits de consommation. 

Nous commençons à comprendre la volonté des gouvernements de maintenir l'exception culturelle française, mais peut-elle résister au rouleau compresseur de la machine à prémâcher la culture? 

30/05/2013

Le livre, donc la culture, première victime de La Grande Mutation

              Alors que Michel Serres vante les mérites de nos pauvres jeunes condamnés à réduire leur pensée au mouvement de leurs pouces (ce qui m’étonne de la part d’un homme cultivé), les études montrent que la population se divise face à la lecture : d’un côté les gros lecteurs, en général CSP +, acheteurs de livres papiers et de livres électroniques, et de l’autre la masse des petits lecteurs, de plus en plus piètres acheteurs de livres d’occasion ou de livres populaires imposés à force de matraquage publicitaire. Si Virgin, la FNAC ou Chapître.com réduisent la voilure quand ils ne mettent pas la clef sous la porte, c’est que le livre se consomme moins. Nous entendons nos amis libraires reconnaître en haussant les épaules que Lévy et Musso font leur chiffre d’affaire, hélas ! Certes, il faut de tout pour faire un monde et une de nos amies cultivées prône la lecture de la collection Arlequin par les jeunes pour les amener à la lecture. Nous doutons cependant que ces jeunes passeront d’Arlequin à Henri Bauchau, tout juste à 20 minutes ou à Métro, qui forment l’intelligence, comme chacun sait…

La lecture et son apprentissage dès le plus jeune âge ont formé des générations de personnes douées de pensée et de raisonnement. L’image et le tweet forment des personnes réactives émotionnellement sans capacité de recul. Sans langage, pas de pensée structurée. L’écrit n’est pas indispensable, si et seulement si la parole circule en s’enrichissant. C’est ainsi que se sont construits les grands textes de l’humanité, les contes et les légendes. La tablette et le Smartphone n’utilisent pas le langage, le SMS n’est pas fait pour argumenter. Ainsi allons-nous vers un appauvrissement de la culture, dont je me demande s’il n’est pas désiré par les puissants de ce monde pour maintenir le peuple dans son ignorance et le manipuler…

10/01/2013

Un monde de requin, l'édition ?

         Non, le monde de l’édition n’est pas un monde de requin, c’est un monde marchand. C’est la même chose, pensez-vous. Sans doute, on n’y fait pas de cadeau. Pire même, on se fiche comme d’une guigne de l’auteur en tant que personne, de plus en plus. L’auteur est un objet de bénéfices. Ça grogne en Allemagne dans le monde de la culture depuis que les actionnaires récents de la plus grande et la plus ancienne des maisons d’édition se battent pour « réduire la voilure », c’est-à-dire virer les auteurs non rentables pour ne conserver que les têtes de série promus à grand renfort de pub : bientôt, formatés par le marketing, vous serez, chers lecteurs condamnés à ne lire que Musso, Lévy, Ruffin, Nothomb… Heureusement que ce sont les meilleurs littérateurs du siècle ! 

14:46 Publié dans - Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : auteur, marketing